Ce fameux jour où le moyen-âge prit fin…

Que l’on s’intéresse à l’empire romain, byzantin ou ottoman, il est un jour qui marque le basculement d’une époque. Le 29 mai 1453, la ville de Constantinople, capitale de l’empire romain d’orient, dit empire Byzantin, tombe aux mains des turcs Ottomans. Comme le soulignent plusieurs historiens, avec la chute de Constantinople, c’est non seulement la fin de la domination chrétienne sur l’Orient, mais c’est aussi une nouvelle ère qui s’ouvre. L’empire ottoman se déploiera à son tour avec comme capitale cette nouvelle Istanbul. « L’art » de la guerre ne sera plus le même –  les canons et l’artillerie remplaceront les armes moyenâgeuses : trébuchets et autres feux grégeois. Mais c’est aussi l’art tout court qui se renouvellera, avec en Occident l’apport des réfugiés byzantins, naît la Renaissance

De nos jours on est frappé par la présence à Istanbul des nombreux vestiges byzantins encore bien visibles : murailles et forteresses. Et c’est donc tout naturellement que je me suis intéressée à ces journées du printemps 1453 où Constantinople était le théâtre d’une bataille épique, digne d’un épisode du Seigneur des Anneaux!

Dans cet article, je souhaite vous restituez les grandes lignes de la prise de Constantinople, ses anecdotes surprenantes et ses rebondissements. Sans être – je l’espère – un blabla trop barbant, c’est surtout une visite de l’actuelle Istanbul à travers ces vestiges que je souhaite vous faire découvrir : de la forteresse de Rumeli à la mosquée de Fatih, en passant par les imposantes murailles de Constantinople

Contexte au moment de la chute de Constantinople

Côté byzantin, l’empire s’est considérablement affaibli

Après un millénaire de domination sur tout l’Orient et le bassin méditerranéen, l’empire romain d’Orient, que l’on appelle communément empire Byzantin est alors déjà fortement affaibli. il ne s’étend plus que sur les environs de Constantinople et le Péloponnèse. Tout autour, le jeune empire ottoman a bien étendu son territoire. Sa capitale, Edirne n’est qu’à 200 km à l’ouest!

Byzance est donc plus que jamais isolée de ses alliés occidentaux, d’autant plus que les divergences théologiques ont abouti au schisme des Eglises en 1054, entre les catholiques, dits « Latins » et les orthodoxes dits « Grecs« . Les byzantins ne peuvent plus trop se fier aux Latins, qui les premiers, en 1204, ont réussi à prendre la ville de Constantinople et la piller. Les byzantins ont repris leur ville en 1261, mais elle agonise.

Au moment où les turcs réussissent à faire tomber définitivement Constantinople, les caisses de l’empire sont donc vides, les alliés sont éloignés et peu dignes de confiance, et la population byzantine refuse la réconciliation avec les catholiques. Une union des 2 Eglises est pourtant proclamée à Sainte-Sophie, 5 mois avant la chute de Constantinople. En réaction, la population déserte les messes dans la basilique et s’entête. Pour le peuple byzantin, plutôt les Turcs que les Latins!

Et l’empereur byzantin me direz-vous? l’ironie de l’histoire veut que le dernier empereur de Constantinople portait le même nom que celui qui a donné le sien à la ville. En 330 Constantin Ier fait de la petite Byzance, la « Nouvelle Rome » de l’empire romain en Orient. Constantin XI Paléologue, y perdra la vie, arme à la main au moment où la cité tombe en 1453! Sa disparition signe la fin de l’empire Byzantin et la fin de l’empire Romain.

Côté ottoman, le jeune Sultan Mehmet II rêve de conquérir Constantinople

Sultan Mehmet II, dit Fahti – le conquérant

S’il est un personnage dans cette histoire qui fait figure de héros, c’est bien Mehmet. Le jeune Sultan est âgé de 21 ans lorsqu’il s’empare de Constantinople. Mais pour comprendre un peu le caractère de Mehmet, revenons un peu sur son itinéraire peu ordinaire.

Mehmet est le fils du Sultan Murat II, lequel n’est pas très attaché au pouvoir. Chose rare, le Sultan Murat II décide d’abdiquer au profit de son fils Mehmet, alors seulement âgé de 13 ans! Mais le Grand Vizir de Murat, Çandarlı Halil Pacha, fait en sorte de faire revenir le père au pouvoir. A 14 ans, Mehmet doit donc rendre le trône à papa! On imagine alors la frustration et la rancœur qu’il entretient à l’encontre du Grand Vizir! Il n’y remontera qu’après la mort du Sultan, à 19 ans pour ne plus le lâcher. Il conserve le Grand Vizir à son poste, car il en a besoin pour mener son projet : la conquête de Constantinople, qui lui apportera la gloire, et l’anéantissement définitif de l’empire romain!

Mehmet II est obsédé depuis toujours par l’idée de conquérir Constantinople. Il est encouragé par son entourage et notamment les maîtres derviches qui lui rapportent de nombreuses prophéties lui prédisant sa victoire. Sa foi en sa destinée est un moteur important pour oser l’entreprise, de saisir la cité quasi-imprenable qu’est alors Constantinople.

Personnage colérique et guerrier qui ne fait pas dans la dentelle, Mehmet II montre par ailleurs de grandes qualités intellectuelles. Il parle de nombreuses langues, et s’adonne à la poésie.

A la fin de son règne, Mehmet n’est plus très populaire. Trop de guerres, trop de dépenses. Il meurt à l’âge de 49 ans, sur le chemin de la guerre alors qu’il ambitionne cette fois l’attaque de Rome! Il semble qu’il ait été empoisonné par son fils Bayezit

Mars 1452 = début des préparatifs

Construction de la Forteresse de Rumeli

forteresse Rumeli Hisari à Istanbul sur la rive européenne du Bosphore, construite par Mehmet II, sultan turc ottoman
à l’intérieur de la Forteresse de Rumeli

La première étape du plan de Mehmet est de se rendre maître du Bosphore. Il fait construire la forteresse de RumeliRumeli hisarı sur l’emplacement d’un ancien monastère byzantin en ruines, sur la rive européenne du Bosphore. Pourquoi à cet endroit précisément? Parce que juste en face, sur la rive asiatique, se dresse la forteresse blanche – Anadolu hisarı, construite par le sultan Beyazit Ier – son grand père – en 1394. Par ailleurs, c’est à cet endroit que le Bosphore est le plus étroit et le courant y est traître. Impossible donc de naviguer sans y être invité!

La première pierre est posée le 26 mars 1452. La forteresse est achevée en seulement 4 mois, à un train d’enfer, sous le commandement de Mehmet lui-même. Elle a la forme d’un triangle, avec 3 grandes tours, reliées par une muraille longue de 250 mètres. L’une des tours, la plus proche du Bosphore, est supervisée par Çandarlı Halil Pacha. Vous vous souvenez de lui? C’est le Grand Vizir. Eh bien, sachez que Mehmet l’y fera enfermer avant son exécution le 1er juin 1453, une fois Constantinople tombée. Mehmet n’avait pas pardonné qu’Halil Pacha ait fait revenir le Sultan Murat II sur le trône! Par ailleurs, Halil n’était pas favorable à l’attaque de Constantinople et continuait d’entretenir des relations diplomatiques avec les Byzantins. Mais il se sentait peut-être intouchable, car la famille Çandarlı était très puissante. Elle avait grandement contribué à la création de la dynastie des Ottomans.

Le capitaine Rizzo est empalé

Maintenant que Mehmet maîtrise le Bosphore, il peut prélever une taxe sur les navires qui le traversent. Il peut également bloquer l’arrivée de tout renfort ou tout approvisionnement en provenance de la Mer Noire.

Après l’interception d’un galion vénitien à l’automne 1452, son capitaine Antonio Rizzo est empalé. Le genre de mise à mort très… douloureuse. Le message envoyé aux Byzantins et à leurs alliés est clair. Constantin n’a désormais plus de doute sur la détermination de Mehmet ! Winter is coming…

La construction d’un canon gigantesque

Parallèlement, Mehmet débauche un maître fondeur hongrois. Urbain, c’est son nom, a pour mission de forger un canon capable de percer les murailles de Constantinople. Celui-ci va forger à Edirne le plus gros canon jamais vu! Tellement gros qu’il ne faut pas moins de 60 bœufs pour le tracter. Le tube mesure 8 m de long et les boulets pèsent 600kg. D’autres canons, un peu plus petits, sont également produits en nombre.

6 avril 1453 = J-53 = début du siège de Constantinople

Ça y est, c’est parti! Mehmet arrive devant les murailles terrestres. Il installe sa tente à environ 2 km, entre la Porte Saint-Romain (actuelle porte de Topkapi signifiant porte du canon) et la Porte d’Edirne. Le siège commence ce 6 avril 1453.

Les génois de Galata se débinent

La colonie génoise qui est installée à Galata, au nord de la Corne d’Or était sensée être un allié de Byzance. Cependant, la bataille qui se profile peut laisser présager la victoire des Turcs. Pragmatiques, les génois signent un traité avec Mehmet II. Ils n’interviendront pas et vont même jusqu’à transmettre des informations capitales. Les Ottomans s’emparent des bourgs aux portes de Constantinople et peuvent ainsi commencer leur siège.

Mehmet pilonne sans relâche côté terre

Bien installés le long des murailles terrestres de Constantinople, les Turcs tirent avec 14 canons simultanément sur les remparts, surtout aux endroits les plus fragiles. Le gros canon, heureusement pour les Byzantins ne peut tirer que 7 coups par jour et est rapidement endommagé.

Cette Muraille, construite sous Theodose II à partir du 5ème siècle est colossale! Longue de 6.5km côté terre, elle est formée de deux lignes de murailles – la « Grande Muraille » haute de 12m et le « Petit Mur » de 9m, auxquelles s’ajoute une douve de 20m de large avec son mur crénelé d’1,50m. (lire mon article sur les murailles de Contantinople pour visiter les vestiges d’aujourd’hui!).

attaque de la muraille de Constantinople le 29 mai 1453. assaut final donné par Mehmet II le conquérant
Attaque de la muraille de Constantinople – fresque du musée du Panorama 1453
murailles théodosiennes de constantinople, Istanbul aujourd'hui, près de la porte de Belgrade. LEs différents remparts sont bien visibles. Grande muraille, petit mur et douve avec son mur crénelé.
murailles de Constantinople aujourd’hui…

Les remparts sont percés de 9 portes principales, comme la Porte d’Edirne par laquelle Mehmet entrera dans la ville, et plusieurs autres poternes (petites portes).

La muraille est complétée par le Palais des Blachernes dans l’angle nord, près de la Corne d’Or. C’est la résidence de l’empereur Constantin XI Paléologue.

Pendant le jour, les turcs comblent les fossés avec tout ce qu’ils trouvent. Y compris les nombreux cadavres des premières lignes de soldats. C’est ce qu’on appelle faire bouche-trou…

Grâce au gros canon, un soir la tour Saint-Romain est détruite. Mais à la stupeur des turcs, au petit matin, elle est reconstruite! Les soldats byzantins, aidés de la population tentent sans relâche de combler toutes les brèches.

Les forces ottomanes sont 50 à 100 fois plus nombreux que les byzantins, avec 60 000 cavaliers et 20 000 fantassins. Pourtant, les historiens estiment qu’avec de telles murailles, les soldats byzantins auraient été en mesure de tenir le siège et repousser les assaillants, si les latins étaient venus à leur rescousse.

Le siège difficile côté mer

Constantinople a la forme d’un triangle, dont 2 de ses côtés sont bordés par l’eau : La mer de Marmara au Sud (ex-Propontide) et la Corne d’Or au Nord. A cet endroit se trouve une simple muraille qui s’ouvre directement sur la mer.

chaîne de la corne d'or, fermant l'accès au port naturel des byzantins, entre la pointe du sérail et la colonie génoise de Galata
Chaîne de la corne d’Or – musée de l’armée d’Istanbul

Les Byzantins ferment la Corne d’Or par une chaîne, qui traverse du pied de la colline où se trouvait l’ancienne Tour du Christ (à ne pas confondre avec l’actuelle Tour de Galata, celle-ci se trouvait aux environ de l’actuel embarcadère de karaköy) jusqu’à la pointe du sérail.

L’attaque par la mer est quasi-impossible. Les turcs positionnent toutefois 300 embarcations de toutes tailles dont 18 vaisseaux de guerre dans la Marmara.

La victoire surprise des bateaux latins

Même si les Latins n’ont officiellement pas répondu à l’appel à l’aide de Byzance, un petit renfort arrive en provenance de l’île de Chios. Voici enfin 5 navires, dont 1 byzantin et 4 génois. Contre toute attente, alors que Mehmet pense la bataille gagnée d’avance, ce sont les grecs qui remportent cette victoire, face à des turcs peu expérimentés sur mer. Dans cette bataille épique, 12 000 turcs périssent en mer. C’est un gros coup au moral pour Mehmet qui songe alors à lever le siège.

Mehmet se remotive grace aux prophéties

Les derviches qui conseillent Mehmet, voient des présages favorables et convainquent le Sultan qu’il ne peut être que victorieux. Dans un songe, l’un d’eux – le cheick Ak Chemseddine – « visualise » l’emplacement de la tombe d’Eyüp – Eyoub el Ensari, décédé en 670 lors du siège de Constantinople par les arabes. Eyüp était porte-drapeau et ami du prophète Mahommet. Après la prise de Constantinople, Mehmet y fera construire une mosquée et un tombeau en mémoire d’Eyüp. Tous les Sultans se feront désormais introniser dans la cour de cette mosquée. Aujourd’hui encore, il s’agit d’un lieu de pèlerinage majeur pour les musulmans du monde entier.

(Cet épisode du rêve d’Ak Chemseddine est situé à ce moment là dans le roman de Nedim Gursel, ou 3 jours après la conquête dans le récit d’Edward Gibbon)

Mehmet fait « voler » ses bateaux !

Voici donc le moral de Mehmet regonflé à bloc! S’il ne peut faire entrer ses bateaux dans la Corne d’Or en passant par la mer, il les fera passer… par la terre! Il fait construire une route par derrière Galata, avec des planches en bois enduites de graisse animale. En une nuit, ses 80 navires sont ainsi poussés, toutes voiles dehors, comme des bateaux volants. Et au petit matin, les voilà flottant sur la Corne d’Or, derrière la flotte byzantine!

maquette des bateaux turcs passant derrière la colonie génoise de Galata, poussés sur des planches de bois enduites de graisse animale, pour aller rejoindre le haut de la Corne d'Or, lors de la prise de Constantinople en 1453
maquette des bateaux turcs passant derrière Galata – musée de l’armée

Un pont flottant est également construit à l’aide de tonneaux, attachés entre eux. Les hommes, les canons et les bateaux peuvent maintenant attaquer la muraille sur sa partie la plus vulnérable. Celle-là même où les latins avaient attaqué en 1204 lorsqu’ils avaient pris provisoirement la ville.

29 mai 1453 = le coup de grâce!

Après 53 jours, soit quasiment 2 mois de siège, à l’aurore, l’assaut général est donné par la terre et par la mer.

Les mehter – fanfare militaire, connue comme étant la plus ancienne du monde – font résonner leurs tambours, pour motiver les turcs et effrayer les byzantins pris au piège.

La population se réconcilie avec Sainte-Sophie et attend un miracle

L’issue de la bataille ne fait plus de doute. La population se réfugie à Sainte-Sophie. Certains pensaient qu’ils seraient protégés par un miracle.

Une prophétie est annoncée : Lorsque la ville tombera, l’empereur sera changé en statut de marbre par un ange, qui le cachera sous la Porte d’Or (l’une des portes de la muraille), d’où il attendra de revenir à la vie pour reconquérir la ville.

Mehmet fait rapidement murer cette porte, sait-on jamais!

La fin héroïque d’un empereur bien nommé

L’empereur Constantin XI se bat sur les murailles, vers la Porte Saint-Romain. Ils est habillé comme un simple soldat. A la tombée de la nuit, il est tué dans la bataille, dans l’anonymat, et son corps est enseveli sous plusieurs autres cadavres, au pied de la muraille.

Mehmet, après sa victoire, ne sait pas si Constantin a fui ou s’il est mort. Il fait donc rechercher le corps. On retrouve son cadavre après plusieurs jours, identifié grâce à ses chaussures sur lesquelles un aigle d’or est brodé, symbole des byzantins.

L’entrée triomphale du nouveau Fatih!

Mehmet II, victorieux rentre dans Constantinople par la porte d’Edirne – Edirnekapı. Il se fait désormais appeler Mehmet Fatih – le Conquêrant!

Les 3 jours de pillage

Comme le veut la tradition, soldats et janissaires ont le droit de piller la cité pendant 3 jours. Fatih se réserve, lui, les bâtiments. Il empêche ainsi le saccage de Sainte-Sophie et tue en exemple un janissaire qui était en train de dégrader les dalles de marbre. Le vendredi suivant, la grande Prière est dite à Sainte-Sophie, convertie en mosquée.

La reconstruction d’Istanbul

Rapidement, une grande partie des églises orthodoxes sont converties en mosquées à l’image de Sainte-Sophie. Les thermes deviennent des hammams et les citernes sont reconstruites. Mehmet fait réparer les murailles. Pour repeupler la ville, 5000 familles turques sont déplacées depuis l’Anatolie et la Rumelie.

Que deviennent les habitants de Constantinople? Des dizaines de milliers de Byzantins sont devenus esclaves ce jour-là (Edward Gibbon parle de 60 000). Mais assez peu de sang est versé et dans les années qui suivent, à Constantinople comme dans le reste de l’empire ottoman, les Grecs conservent leur liberté de culte. Le sultan apporte son soutien à l’élection d’un nouveau patriarche – opposé à l’union avec les Latins tant qu’à faire!

La nouvelle capitale de l’Empire est renommée Istanbul, même si le nom de Constantinople perdure, notamment chez les occidentaux jusqu’à fin du sultanat. (Ce n’est qu’après 1923 qu’Atatürk fera interdire l’utilisation du nom de Constantinople.)

La mosquée de Fatih sur les tombeaux des byzantins

Très vite, Mehmet se fait construire une mosquée à l’emplacement de l’église des Saints-Apôtres où se situent les tombeaux des empereurs byzantins. Il ne reste malheureusement plus rien de ces ossements. Quelques tombeaux (vides) ont toutefois pu être sauvés et sont exposés au musée archéologique d’Istanbul!

Aujourd’hui, se dresse à la place la Mosquée FatihFatih camii – et le mausolée du Sultan. Signalons que celle-ci a été reconstruite au 18ème siècle après qu’un tremblement de terre ait détruit la première.

mosquée de mehmet II Fatih dit e conquérant à Istanbul sur l'emplacement de l'ancienne église des saints-apôtres et des tombeaux des empereurs byzantins
Mosquée de Mehmet II – Fatih – Le conquérant

Pour la petite anecdote, lorsque Mehmet a découvert sa mosquée, il a fait trancher les mains de son architecte car celui-ci n’avait pas réussi à égaler la hauteur de la coupole de Sainte-Sophie! (oui mais, pas de bras, pas de chocolat…)

Références

Sur des sujets historiques comme la chute de Constantinople, il est possible de s’appuyer sur de nombreux ouvrages. Je me suis notamment fournie du côté de la médiathèque de l’Institut Français d’Istanbul. Et il y a également de nombreux musées d’Istanbul qui l’évoquent, plus ou moins directement. Et le meilleur moyen de marcher dans les pas de Fatih, c’est de visiter ces vestiges. Voici donc quelques références.

Des livres à lire :

  • « La Chute de Constantinople », Edward Gibbon, 18ème siècle. Extrait de « l’Histoire du déclin et de la chute de l’empire romain ». Récit historique facile à lire, très documenté, mais certainement avec un parti pris, à la faveur des grecs. Disponible à la médiathèque de l’Institut Français.
  • Le Roman du conquérant, de Nedim Gursel. Une version romancée dans laquelle il faut faire la part des choses entre faits historiques et personnages fictifs. Disponible à la médiathèque de l’Institut Français.

Des musées et monuments à visiter :

  • Le musée de l’arméeaskeri müzesi : A voir : une fresque de la bataille, la chaîne qui fermait l’entrée de la Corne d’Or, un spectacle de la fanfare militaire dite Mehter qui existait déjà à l’époque de la prise de Constantinople… (entrée à 15TL, non inclus avec MüzeKart+ ou MuseumPass )
  • Le musée du Panorama 1453 : un musée entièrement dédié à la prise de Constantinople et à la gloire de Mehmet. Attention au parti pris qui fait ici la part belle aux turcs et omet certains détails moins flatteurs. A voir : Une reconstitution de la bataille plus imposante qu’au musée de l’armée, des panneaux à lire en turc ou à écouter avec l’audioguide, profiter du parc extérieur qui longe directement la muraille. (entrée 15TL, non inclus avec MüzeKart+ ou MuseumPass, +5TL pour l’audioguide, le parc est gratuit)
  • La muraille de Theodose II : se promener le long des murailles dans le parc de Yedikule près de la Marmara, ou dans le parc du musée du Panorama est très agréable. Eviter par contre de vous promener – surtout si vous êtes une femme seule et non voilée, à l’intérieur des remparts qui sont des quartiers assez populaires et conservateurs. (gratuit)
  • La Forteresse de Rumeli – Rumeli Hisarı :  Très belle forteresse bien conservée avec jolie vue sur le Bosphore. A voir : la forteresse et ses tours dont celle du Grand Vizir; 2 exemplaires des canons utilisés lors de l’attaque de la muraille. (entrée 15TL, incluse avec MüzeKart+ ou MuseumPass)