Visiter la cité mythique qui inspira Homère… et Brad Pitt 😉

La guerre de Troie a-t’elle eu lieu? Brad Pitt était-il caché dans le cheval de Troie? Mais c’est où Troie? dans l’Aube? et puis surtout, est-ce que ça vaut le coup d’aller visiter Troie à deux ou à quatre???

Autant de questions qui me taraudaient avant de passer un week-end à Çanakkale en famille, en décembre 2019.

Visiter Troie en un jour

Si vous vous souvenez de mon précédent article, nous avions décidé de passer un week-end à Çanakkale. La première journée était consacrée à la visite de la péninsule de Gallipoli, théâtre de la fameuse Bataille des Dardanelles pendant la première guerre mondiale.

Deuxième journée, encore sur le thème guerrier, mais nous remontons bien plus loin dans le temps. Retour donc à l’Antiquité, quand les dieux de l’Olympe côtoyaient les héros légendaires sur la terre des pauvres mortels que nous sommes.

Sur une même journée, nous visiterons le Musée de Troie et la cité antique de Troie, avant de remonter par la route jusqu’à Istanbul.

Le Musée archéologique de Troie

Il est tout nouveau tout beau! Le Musée archéologique de Troie a ouvert ses portes en grande pompe en 2019. Il est situé à l’entrée du village de Tevfikiye, quelques centaines de mètres avant le site archéologique lui-même. Et à 30 minutes de route de Çannakale où nous avons passé la nuit.

L’entrée du musée coûte 42TL (inclus avec la MüzeKart+ ou le MuseumPass Turquie). Vous avez la possibilité de louer un audioguide en français pour 20TL (1 seul pour toute la famille suffit). Par contre, nous n’avons pas été emballés par cet audio-guide. Un peu barbant, il faut bien l’avouer. Pour la visite de ce musée et de la cité, je me dis qu’un guide – en chair et en os – serait vraiment plus intéressant!

A l’intérieur du musée, on retrouve sur 4 étages des vestiges qui remontent jusqu’à la Préhistoire. On y voit des vieilles pierres bien-sûr, mais aussi des animations très modernes. Par exemple, des scènes de la vie dans la Troie Antique reconstituées en diorama! 

Mais la partie qui m’a le plus impressionnée, c’est le « trésor de Troie« , où du moins les quelques artefacts découverts par Schliemann qui n’ont pas été sortis du pays. Ainsi que la statue d’Aphrodite de Cnides (2ème siècle av. JC) qui est si délicate, ou les petites poupées articulées trop mignonnes!

Comptez environs 2 heures pour la visite du musée de Troie.

Le site archéologique de Troie

Quelques mètres plus loin, nous arrivons sur le site archéologique de la ville de Troie.

L’entrée du site coûte 42TL (inclus avec la MüzeKart+ ou le MuseumPass Turquie).

Tout de suite après avoir passé le guichet, nous découvrons le fameux Cheval de Troie. En tous cas, une construction récente tirée de la légende. Car nous verrons un peu plus loin dans cet article que de gros doutes subsistent sur son existence réelle. Il n’empêche que ce cheval de Troie fait son effet! Il est possible de grimper dedans et forcément on ne s’est pas gênés! Ceci dit, au niveau de l’esthétique je préfère celui qui est exposé à Çanakkale: le cheval de Troie construit pour le tournage du film « Troy« , interprété entre autre par un Brad Pitt à l’apogée de son sex appeal!

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Le site archéologique se visite en suivant une boucle. Nous la prenons par la droite, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Il faut reconnaître que ces ruines, sont vraiment à l’état de… ruine. Difficile de s’imaginer vraiment la splendeur de l’ancienne Troie. D’ailleurs, comme je l’explique plus bas, il n’y a pas 1 Troie mais au moins 9 Troie (ce qui fait 27 ;-))…

L’un des éléments les plus remarquables, c’est cette première partie de muraille (qui à l’époque de la Guerre de Troie était 2 fois pus haute) et la porte Est. Ensuite c’est un peu plus flou. C’est pourquoi je me dis que visiter Troie avec un guide aurait été mieux!

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Nous faisons donc le circuit en 1 heure. Bien que le site ne soit pas éblouissant, nous sommes contents de cette visite. D’abord parce que c’est quand même mythique! Et puis, le cadre reste agréable pour une ballade en famille. Mais surtout parce que tout ça m’a donné envie d’en découvrir bien plus sur Troie. Je me suis donc plongée dès mon retour à Istanbul, dans les livres et documentaires pour mieux comprendre l’histoire de Troie, entre légendes et réalités!

La Guerre de Troie a bien eu lieu!

Découverte du site par Schliemann

Depuis près de 30 siècles, l‘Iliade d’Homère nous conte l’histoire d’une guerre qui aurait eu lieu au pied des remparts d’une cité, alors connue sous le nom d’Ilion. Mais il y a encore 2 siècles, aucun élément ne permettait d’attester de l’existence de cette ville antique. Pour autant, nombre d’archéologues et aventuriers de tous poils l’ont cherchée.

Parmi eux, le richissime homme d’affaire Heinrich Schliemann. Ce personnage haut en couleur, se passionne pour l’Iliade. Grâce aux indications d’Homère, il parvient à localiser le secteur. Ce devait être un endroit près de la Mer Egée et du Mont Ida. Et l’eau devait couler sous la ville. C’est ainsi qu’il arrive sur la colline du village d’Hisarlik. Il y creuse quelques tranchées à coup de dynamite et bingo! le voilà qui met au jour une rampe pavée enfouie sous 15 mètres de terre, par laquelle le Cheval de Troie aurait pu être introduit dans la ville. Mais surtout, il découvre un somptueux trésor, composé de colliers, boucles d’oreilles et autres diadèmes en or. Ni une, ni deux (ni Troie), il pare sa jeune épouse de ce qu’il considère être les bijoux de la Belle Hélène.

Sa photo s’étale rapidement dans tous les magazines. Bien que les archéologues – les vrais! – doutent toujours qu’il s’agisse des ruines de Troie, la photo fait le buzz! Le monde entier se passionne plus que jamais pour le « Trésor de Troie« . En réalité celui-ci ne peut être celui du roi Priam car il est plus ancien d’1 siècle! Par ailleurs, la taille de cette cité – environ 2000m² – est trop petite pour être la Troie décrite par Homère.

Mais en 1990, une nouvelle découverte relance le débat, puisque l’on retrouve les vestiges d’une ville basse qui étendent le périmètre à 25 ha. Voici qui rend plausible l’hypothèse initiale de Schliemann! Et le site archéologique de Troie est officiellement classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco en 1998.

Les preuves que la Guerre de Troie a bien eu lieu

Les archéologues vont alors découvrir des vestiges de plusieurs époques successives, qui se sont étalées entre l’âge du Bronze – vers 3 000 avant JC-jusqu’à 400, sous Jules César. C’est dans ce mille-feuille d’au moins 9 périodes que l’on doit chercher les traces de notre Guerre de Troie. Alors que le trésor de Schliemann daterait de la Troie 3 (bizarrement, aucun jeu de mot ne me vient…), la Guerre de Troie contée par Homère serait située au milieu de la Troie 7 (1300-1100 av. JC).

On estime que la Guerre de Troie aurait eu lieu vers 1250 av. JC. Des preuves ont été révélées par les fouilles, qui attestent d’un siège autour de la cité à cette période :

• Un fossé fortifié doublé d’une palissade tout autour de la cité preuve d’une menace extérieure. Et de manière générale un renforcement de toutes les défenses.
• L’afflux de population à l’intérieur de la ville, malgré un récent tremblement de terre qui aurait plutôt eu pour effet de faire fuir les habitants. Le squelette d’une adolescente enterrée à l’intérieur des remparts de la ville basse témoigne de l’impossibilité de sortir.
• La constitution de réserves en nourriture comme pour se préparer à un siège. Quand à l’approvisionnement en eau, la ville avait l’avantage d’être située sur une rivière souterraine. Ils est donc plausible qu’ils aient pu tenir un siège de 10 ans.
• Des pointes de flèches ont été retrouvées à l’intérieur de la cité, pourtant réputée imprenable. Ainsi que des traces d’un incendie qui corroborent l’hypothèse d’une ville ravagée par l’ennemie.

Les hypothèses sur le Cheval de Troie

Les historiens sont bien plus sceptiques quant à l’existence du Cheval de Troie, tel qu’il est évoqué dans la légende.

Certains pensent que le « cheval » dont parle Homère, dans son Odyssée, serait une métaphore d’une arme de guerre. Comme un bélier? ou une tour de siège? L’un et l’autre étaient techniquement possibles. Mais en terme d’efficacité, il est peu probable qu’ils aient été suffisants face aux murailles de Troie.

Et si la réalité était toute simple? Ce qui semble aujourd’hui une ruse grossière n’aurait-elle pas pu marcher à l’époque? Car la cité de Troie était réputée pour ses chevaux dont elle faisait un commerce très prospère. Offrir une statue de cheval serait donc un cadeau diplomatique de bon goût!

En tous cas, l’hypothèse du cheval en bois ne peut être totalement réfutée. Il n’était peut-être pas aussi monumental que ce que nous présentent les films hollywoodiens. Le cheval de Troie pourrait avoir mesuré 4 mètres de haut pour contenir 9 soldats grecs. Cela aurait été suffisant pour que les Troyens ne se méfient pas et qu’ils puissent faire passer le cheval par la porte Sud. Et voilà, le tour est joué!

Si vous souhaitez en en savoir plus sur toutes ces hypothèses, je vous recommande le reportage de Science Grand Format de France 5, disponible sur Youtube.

Si l’Iliade d’Homère vous était contée…

Ah, la mythologie grecque et toute ses belles histoires de héros virils, de dieux manipulateurs, d’adultères et d’incestes… Il s’en passait de bien belles au sommet de l’Olympe!

De quoi inspirer le troubadour Homère. Car Homère était un aède, c’est à dire un poète chantant de la Grèce Antique. L’équivalent du barde Assurancetourix, mais avec plus de succès. Homère c’est LA super-star de la littérature épique! On lui doit au moins 2 « best sellers » : L’Iliade et l’Odyssée.

La vie d’Homère

Homère serait donc un aède ayant vécu dans la Grèce Antique au cours du 8ème siècle avant JC. Je dis bien « serait » car en réalité, rien ne prouve qu’il ait réellement existé. A cette époque, les aèdes chantaient leurs poèmes et se les transmettaient de manière orale. Ces derniers étaient généralement analphabètes et aveugles, mais avec une grande capacité de mémorisation. (Ne devient pas aède qui veut!).

Réel ou imaginaire, ses œuvres se sont ainsi transmises oralement pendant 2 siècles, avant d’être retranscrites par les scribes athéniens. Et la Guerre de Troie qu’il nous relate dans l’Iliade aurait eu lieu 4 siècles avant la naissance d’Homère. C’est dire si tout ça est vraiment fiable…

Préambule à l’Iliade selon la mythologie grecque

Voici comment la Guerre de Troie aurait commencé, selon les sources de la mythologie grecque :

La scène de la pomme d’or aux noces du mont Ida

Tout commence lors du mariage de la nymphe Tethys et du roi Pelé sur le mont Ida. De leur union naîtra plus tard Achille. Mais pour le moment occupons-nous des noces. Tous les dieux de l’Olympe étaient présents au banquet, sauf Eris que l’on avait oublié d’inviter. Pas de bol, c’était justement la déesse de la discorde. Autant dire qu’elle ne s’est pas gênée pour débarquer à l’improviste et balancer une pomme d’or sur la table (ouh là!). Sur cette pomme était inscrit « à la plus belle« . Mais qui donc était la destinataire de cette pomme? Après un petit temps d’hésitation, 3 déesses se jettent sur le fruit : Hera, Athena et Aphrodite.

Après un crêpage de chignon en règle, Zeus intervient pour calmer le jeu. Sans trop se mouiller, il décide que seul un mortel peut trancher la question épineuse.

Le choix de Pâris

Voici donc nos 3 déesses qui descendent du mont Ida et tombent sur le jeune berger Pâris (qui n’est autre que le fils cadet du roi Troyen, mais il ne le sait pas encore…). Bref, les candidates tentent de soudoyer le vote du juge. Hera lui promet l’Empire d’Asie, Athéna la victoire dans toutes les batailles et Aphrodite, la plus belle femme du monde! Et qui croyez-vous qu’il va choisir l’ado aux hormones bouillonnantes? Aphrodite bien-sûr!

L’enlèvement de la belle Hélène

Par la suite, Pâris découvre qu’il est de noble naissance et revient vivre à la cour du Roi Priam, à Troie. Il est envoyé en ambassade, pour aller se faire voir chez les Grecs. C’est alors qu’il rencontre Hélène, épouse du Roi de Spartes Ménélas, et accessoirement « plus belle femme du monde ». Coup de foudre entre Pâris et Hélène, qui finissent par s’enfuir ensemble pendant que Ménélas est aux obsèques de son papy.

A son retour, Ménélas est fou de colère. Sa poire de femme s’est faite enlever! Il va donc mobiliser tous ses copains des royaumes grecs. Agamemnon, roi de Mycènes prend le commandement de l’armée achéenne (autrement dit, grecque). Achille, est à la tête de son armée redoutable de Myrmidons. Quant à Ulysse, Roi d’Ithaque, c’est le petit malin qui aura l’idée du Cheval de Troie. Tous ensemble les voilà qui partent à l’attaque de Troie.

C’est ainsi que débute la Guerre de Troie, aux pied des remparts de la cité d’Ilion. Le siège de la ville durera 10 ans. Ce ne sont que les derniers jours de la Guerre de Troie qui nous sont racontés par Homère dans l’Iliade.

Les 7 jours de l’Iliade d’Homère

L’Iliade d’Homère, ou poème d’Ilion est structurée en 24 chants. Ils nous racontent 7 journées qui auraient marqué la fin de la Guerre de Troie. Voici donc le résumé que l’on pourrait faire de l‘Iliade d’Homère :

Un jour, alors que la guerre dure déjà depuis près de 10 ans, Agamemnon met en colère le dieu Apollon car il retient prisonnière la fille d’un prêtre. Il déclenche donc la peste sur les Grecs. Achille, de bon conseil convainc son collègue de libérer la jeune fille. Mais celui-ci prend en échange l’esclave d’Achille. Pas sympa, se dit Achille qui refuse désormais de combattre avec les Grecs.

Au même moment, Pâris, fils du roi troyen Priam et Ménelas, l’époux légitime de la belle Hélène, s’affrontent en duel. Ménélas est le plus fort et Pâris ne doit sa survie qu’à l’intervention divine d’Aphrodite.

Alors que Zeus essaye de négocier une paix, sa femme Héra manigance pour attiser le conflit (Ah les femmes…). Tous les dieux de l’Olympe commencent à s’en mêler et prendre parti qui des Grecs qui des Troyens. Tout ça dégénère sévère!

Hector le Prince troyen est chaud bouillant. Il part affronter Ajax, le nettoyeur surpuissant Grec. Mais le combat ne donne pas de vainqueur. Les deux adversaires signent alors une courte trêve.

Quand la guerre reprend, le fougueux Hector a l’avantage sur les Grecs. Privés d’Achille et de ses Myrmidons, les Grecs sont à la déroute. Mais ils se ressaisissent après la capture d’espions troyens et s’offrent un petit massacre. Rien de tel pour le moral!

Les troyens forcément contre-attaquent. C’est alors que Poséidon rentre dans la partie pour protéger les Grecs. Puis à nouveau Hector reprend le dessus, etc.

Hera embobine son Zeus de mari afin qu’il ne puisse venir au secours des troyens (au passage Zeus raconte à sa femme toutes ses infidélités… ah les hommes!). En attendant, Hector est blessé. Mais Apollon le guérit et il repart à l’assaut des Grecs.

Achille boude toujours, mais autorise son copain Patrocle a prendre la tête des Myrmidons pour aider à la défense des Grecs. Ce dernier s’enflamme et pousse son attaque jusqu’au pied des remparts de Troie et menace Hector. Aidé d’Apollon, Hector tue Patrocle, ce qui va mettre Achille – très – en colère.

Les Grecs récupèrent le corps de Patrocle, non sans mal pour le rapporter à Achille. De nouvelles armes toutes neuves lui sont forgées par le dieu Héphaïstos.

Achille, fou de rage fait un carnage parmi les guerriers troyens. Les Dieux s’en mêlent de plus belle. Un combat entre Achille et Hector est inévitable. Après lui avoir couru après en faisant 3 fois le tour des remparts de Troie (la séquence comique de l’histoire!), Achille tue Hector. Mais non encore calmé, il décide de traîner la dépouille d’Hector, 11 jours durant, attaché à son char par les tendons de ses chevilles. (à croire qu’Achille fait une fixette sur les pieds).

Achille peut alors pleurer la mort de son compagnon Patrocle. Mais les dieux ne sont pas fiers du comportement d’Achille. Ils permettent donc au roi Priam d’aller récupérer le corps de son fils Hector, pour lui organiser des funérailles à la mesure de ses exploits. C’est là-dessus qu’Homère achève son Iliade!

Suite et fin de l’histoire de Troie

Mais bien-sûr, la fin de l’histoire vous la connaissez, car Homère nous en touche un mot dans son Odyssée cette fois…

C’est alors qu’Ulysse a un éclat de génie. Il propose à Agamemnon de construire un cheval de bois pour se cacher avec quelques-uns de ses meilleurs soldats. L’armée grecque fait semblant de se retirer et abandonne le cheval sur la plage, faisant croire à une offrande (beh voyons!).

Les Troyens, pas trop méfiants rapportent leur joli cadeau à l’intérieur de la cité et festoient comme jamais. Durant la nuit, les soldats Grecs sortent du Cheval de Troie, tel des virus informatiques, pour ouvrir les portes de la ville. L’armée grecque déferle et incendie, pille, viole, tue, etc.

Et Hélène rentre sagement à la maison!

Voilà comment s’achèvent 10 années de guerre dans la destruction d’une citée florissante et de tous ses habitants!

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J’espère que vous avez apprécié de lire cet article et que cela vous sera utile si vous visitez Troie en Turquie (pas l’autre). Notre week-end à Cannakale se termine ici, mais vous pouvez bien-sûr poursuivre votre voyage :

• soit sur la côte égéenne en continuant vers Izmir.
• soit en remontant vers Istanbul en passant par Bursa et Iznik.